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http://www.ladepeche.fr/
Publié le 07/05/2009 08:21 - Modifié le 07/05/2009 à 11:52 | Mohamed Najmi
HUIT MILLIONS DE PAUVRES EN FRANCE.
Social. Selon une enquête de l'Insee, de plus en plus de Français vivent sous le seuil de pauvreté.
Les révélations de la dernière enquête de l'Insee sur le niveau de revenus des Français fait froid dans le dos.
Elle révèle que 13,2 % de la population soit 7,9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
Pour info, ce seuil est fixé à 880 euros par mois pour une personne seule et 1 320 euros pour un couple sans un enfant.
Il s'agit d'une vraie explosion puisque lors de l'enquête précédente, on recensait 7 millions de pauvres soit 11,7 % de la population.
Les familles monoparentales sont les plus touchées par la précarité : il y a 2,3 fois plus de pauvres dans cette catégorie de Français.
À l'inverse, les ménages les moins touchés par la pauvreté restent les couples sans enfant : seuls 6,4 % des personnes en couple sans enfant étaient dans ce cas.
La situation des jeunes âgés de 18 à 24 ans est encore plus inquiétante. 21 % d'entre eux vivaient, en 2006, avec moins de 880 euros par mois.
Selon l'étude de l'Insee, ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu restent les familles nombreuses (couples ayant trois enfants ou plus) qui ont le plus bénéficié de la baisse de la pauvreté.
Le travail comme bouclier...
Le meilleur moyen d'échapper à la pauvreté est de travailler.
Même si une nouvelle classe de « travailleurs pauvres » obligés de multiplier les métiers pour s'en sortir émerge, l'activité reste le meilleur rempart contre la précarité.
Ainsi, 9,8 % des personnes actives vivent sous le seuil de pauvreté alors que chez les inactifs (chômeurs, retraités), ce taux grimpe à 15 %.
L'enquête révèle également un accroissement des inégalités entre les Français.
Les salaires qui ont le plus progressé en 2007 « tout en haut de l'échelle », pour les 10 % de Français les plus payés.
En effet si dans les entreprises du secteur privé, le salaire mensuel moyen pour un temps complet a atteint 2 661 euros bruts (1 997 euros nets) soit plus de deux fois le Smic, la moitié des salariés ont cependant touché moins de 1 594 euros nets par mois.
Globalement, le salaire net moyen des salariés à temps complet a progressé de 3,1 % par rapport en 2006. Mais la crise qui jette des milliers de salariés au chômage risque bien d'infléchir la tendance. G.B.
« Avec 755 ¤ par mois, je survis grâce au Secours populaire »
Comment fait-elle ?
C'est l'unique question qui vient à la bouche quand Olga Meunier raconte sa vie de mère suspendue à de maigres revenus : 755 ¤ par mois, c'est-à-dire bien en dessous du « seuil de pauvreté » fixé à 880 ¤.
Albi, dans le quartier de Lapanouse où « beaucoup de familles » luttent avec des petits revenus. C'est le cas d' Olga, mère divorcée et frappée par une invalidité physique de 50 % qui l'empêche de travailler comme femme de ménage.
Alors depuis 5 ans, la Tarnaise essaie de vivre et d'élever « correctement » ses enfants grâce à une maigre pension d'invalidité de 255 ¤ à laquelle elle peut ajouter des allocations familiales d'un montant de 500 ¤.
Faire vivre une famille avec 755 ¤ par mois nécessite de faire jouer toutes les options possibles et toutes les formes de solidarités.
Il y a : le discount, une conseillère financière du conseil général, une assistante sociale. Sans oublier les organisations caritatives.
755 ¤ donc. , il est vital d'être excellent en arithmétique ; question de survie : « Je paie 100 ¤ de loyer, la Caf me verse 365 ¤ d'APL, je dois compter 150 ¤ d'alimentation par semaine, les vêtements, les activités des trois garçons comme le football. » À la fin du mois : « Il ne me reste plus rien. »
Pour ses enfants, elle dit « tout sacrifier » : « Il m'arrive de sauter un repas mais eux, ils n'ont pas demandé à venir au monde donc il faut assumer . »
Pour payer la cantine scolaire à son fils de 13 ans, Olga Meunier se sert des bourses d'État. « Je sors 18 ¤ par trimestre de ma poche . »
Dernière question : comment ses trois enfants vivent ce quotidien à 755 ¤ par mois ?
« Ils ne me demandent pas de choses impossibles, ils voient dans le quartier des situations plus difficiles que la nôtre. »
Région.
RMI: moins d'allocataires
En Midi-Pyrénées, les derniers tableaux de bord de la précarité ont mis en évidence une baisse généralisée du nombre de bénéficiaires des minima sociaux.
Après une baisse de 2,7 % en 2006, le mouvement d'amélioration s'amplifie avec une nouvelle diminution en 2007 de l'ordre de 6 %.
La crise change la donne.
Cette embellie est mise sur le compte de l'amélioration du travail en 2006 et 2007 notamment dans le secteur du bâtiment et travaux publics
Les niveaux d'embauches importants de ce secteur d'activité ont permis à de nombreux demandeurs d'emploi de se faire embaucher ou d'enchaîner les missions d'intérim.
En 2007, le nombre de demandeurs d'emplois dans la région a chuté de 11 %.
Et pour la première fois depuis quatorze ans, le nombre de bénéficiaires de l'allocation parent isolé (API) a chuté de 5 %. 2008 confirme cette baisse mais la crise va refaire flamber le nombre d'allocataires.
http://www.ladepeche.fr/
Publié le 07/05/2009 08:21 - Modifié le 07/05/2009 à 11:52 | Mohamed Najmi
HUIT MILLIONS DE PAUVRES EN FRANCE.
Social. Selon une enquête de l'Insee, de plus en plus de Français vivent sous le seuil de pauvreté.
Les révélations de la dernière enquête de l'Insee sur le niveau de revenus des Français fait froid dans le dos.
Elle révèle que 13,2 % de la population soit 7,9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
Pour info, ce seuil est fixé à 880 euros par mois pour une personne seule et 1 320 euros pour un couple sans un enfant.
Il s'agit d'une vraie explosion puisque lors de l'enquête précédente, on recensait 7 millions de pauvres soit 11,7 % de la population.
Les familles monoparentales sont les plus touchées par la précarité : il y a 2,3 fois plus de pauvres dans cette catégorie de Français.
À l'inverse, les ménages les moins touchés par la pauvreté restent les couples sans enfant : seuls 6,4 % des personnes en couple sans enfant étaient dans ce cas.
La situation des jeunes âgés de 18 à 24 ans est encore plus inquiétante. 21 % d'entre eux vivaient, en 2006, avec moins de 880 euros par mois.
Selon l'étude de l'Insee, ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu restent les familles nombreuses (couples ayant trois enfants ou plus) qui ont le plus bénéficié de la baisse de la pauvreté.
Le travail comme bouclier...
Le meilleur moyen d'échapper à la pauvreté est de travailler.
Même si une nouvelle classe de « travailleurs pauvres » obligés de multiplier les métiers pour s'en sortir émerge, l'activité reste le meilleur rempart contre la précarité.
Ainsi, 9,8 % des personnes actives vivent sous le seuil de pauvreté alors que chez les inactifs (chômeurs, retraités), ce taux grimpe à 15 %.
L'enquête révèle également un accroissement des inégalités entre les Français.
Les salaires qui ont le plus progressé en 2007 « tout en haut de l'échelle », pour les 10 % de Français les plus payés.
En effet si dans les entreprises du secteur privé, le salaire mensuel moyen pour un temps complet a atteint 2 661 euros bruts (1 997 euros nets) soit plus de deux fois le Smic, la moitié des salariés ont cependant touché moins de 1 594 euros nets par mois.
Globalement, le salaire net moyen des salariés à temps complet a progressé de 3,1 % par rapport en 2006. Mais la crise qui jette des milliers de salariés au chômage risque bien d'infléchir la tendance. G.B.
« Avec 755 ¤ par mois, je survis grâce au Secours populaire »
Comment fait-elle ?
C'est l'unique question qui vient à la bouche quand Olga Meunier raconte sa vie de mère suspendue à de maigres revenus : 755 ¤ par mois, c'est-à-dire bien en dessous du « seuil de pauvreté » fixé à 880 ¤.
Albi, dans le quartier de Lapanouse où « beaucoup de familles » luttent avec des petits revenus. C'est le cas d' Olga, mère divorcée et frappée par une invalidité physique de 50 % qui l'empêche de travailler comme femme de ménage.
Alors depuis 5 ans, la Tarnaise essaie de vivre et d'élever « correctement » ses enfants grâce à une maigre pension d'invalidité de 255 ¤ à laquelle elle peut ajouter des allocations familiales d'un montant de 500 ¤.
Faire vivre une famille avec 755 ¤ par mois nécessite de faire jouer toutes les options possibles et toutes les formes de solidarités.
Il y a : le discount, une conseillère financière du conseil général, une assistante sociale. Sans oublier les organisations caritatives.
755 ¤ donc. , il est vital d'être excellent en arithmétique ; question de survie : « Je paie 100 ¤ de loyer, la Caf me verse 365 ¤ d'APL, je dois compter 150 ¤ d'alimentation par semaine, les vêtements, les activités des trois garçons comme le football. » À la fin du mois : « Il ne me reste plus rien. »
Pour ses enfants, elle dit « tout sacrifier » : « Il m'arrive de sauter un repas mais eux, ils n'ont pas demandé à venir au monde donc il faut assumer . »
Pour payer la cantine scolaire à son fils de 13 ans, Olga Meunier se sert des bourses d'État. « Je sors 18 ¤ par trimestre de ma poche . »
Dernière question : comment ses trois enfants vivent ce quotidien à 755 ¤ par mois ?
« Ils ne me demandent pas de choses impossibles, ils voient dans le quartier des situations plus difficiles que la nôtre. »
Région.
RMI: moins d'allocataires
En Midi-Pyrénées, les derniers tableaux de bord de la précarité ont mis en évidence une baisse généralisée du nombre de bénéficiaires des minima sociaux.
Après une baisse de 2,7 % en 2006, le mouvement d'amélioration s'amplifie avec une nouvelle diminution en 2007 de l'ordre de 6 %.
La crise change la donne.
Cette embellie est mise sur le compte de l'amélioration du travail en 2006 et 2007 notamment dans le secteur du bâtiment et travaux publics
Les niveaux d'embauches importants de ce secteur d'activité ont permis à de nombreux demandeurs d'emploi de se faire embaucher ou d'enchaîner les missions d'intérim.
En 2007, le nombre de demandeurs d'emplois dans la région a chuté de 11 %.
Et pour la première fois depuis quatorze ans, le nombre de bénéficiaires de l'allocation parent isolé (API) a chuté de 5 %. 2008 confirme cette baisse mais la crise va refaire flamber le nombre d'allocataires.
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