JEAN FERRAT
LES TOURNESOLS
Mon prince noir et famélique
Ma pauvre graine de clodo
Toi qui vécus fantomatique
En peignant tes vieux godillots
Toi qui allais la dalle en pente
Toi qu'on jetait dans le ruisseau
Qui grelottais dans ta soupente
En inventant un art nouveau
T'étais zéro au Top cinquante
T'étais pas branché comme il faut
Avec ta gueule hallucinante
Pour attirer les capitaux
[Refrain] :
Mais dans un coffre climatisé
Au pays du Soleil-Levant
Tes tournesols à l'air penché
Dorment dans leur prison d'argent
Leurs têtes à jamais figées
Ne verront plus les soirs d'errance
Le soleil fauve se coucher
Sur la campagne de Provence
Tu allais ainsi dans la vie
Comme un chien dans un jeu de quilles
La bourgeoisie de pacotille
Te faisait le coup du mépris
Et tu plongeais dans les ténèbres
Et tu noyais dans les bistrots
L'absinthe à tes pensées funèbres
Comme la lame d'un couteau
Tu valais rien au hit-parade
Ni à la une des journaux
Toi qui vécus dans la panade
Sans vendre un seul de tes tableaux
[Refrain]
Dans ta palette frémissante
De soufre pâle et d'infini
Ta peinture comme un défi
Lance une plainte flamboyante
Dans ce monde aux valeurs croulantes
Vincent ma fleur mon bel oiseau
Te voilà donc Eldorado
De la bourgeoisie triomphante
Te voilà star du Top cinquante
Te voilà branché comme il faut
C'est dans ta gueule hallucinante
Qu'ils ont placé leurs capitaux
[Refrain]
MA FRANCE
Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum,
est un écrivain-parolier, musicien -
compositeur et chanteur-interprète français,
né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine)
et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1] en Ardèche.
Dernier de quatre enfants d'une famille modeste
qui s'installe à Versailles en 1935,
il poursuit ses études au Collège Jules Ferry
où il rencontre son ami d'enfance François Chabbey.
Son père est joaillier et sa mère fleuriste.
Durant la guerre, son père, qui est juif,
est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz.
Jean Ferrat a onze ans quand il perd son père,
il est alors caché par des militants communistes.
À quinze ans, il doit donc quitter le lycée pour travailler
afin d'aider financièrement sa famille.
Il commence en même temps des études de chimie
et devient aide-chimiste jusqu'en 1954.
Attiré par la musique et le théâtre,
il entre dans une troupe de comédiens au début des années 1950,
compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz.
Il passe sans grand succès quelques auditions,
fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche,
et, ne se décourageant pas,
décide de se consacrer exclusivement à la musique.
Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonyme Frank Noël,
avant d'opter pour Jean Ferrat
( d'après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat ).
En 1956, il met en musique Les yeux d'Elsa,
poème de Louis Aragon dont il est un admirateur.
sources ouèbe
CARCO
Poème d'Aragon
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis ( refrain )
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
Il avait toujours dans la tête
Le manège d'anciens tourments
De la fenêtre par moment
Parvenaient des bouffées de fête
Où sont les lumières lointaines
Voici fermés les yeux éteints
Ce chant des lilas au matin
De Montmartre à Morte fontaine
( refrain)
Tu meurs sans avoir vu le drame
Carco qui ne sut que chanter
Te souviens-tu de cet été
De Nice où nous nous rencontrâmes
On faisait semblant d'être heureux
Le ciel ressemblait à la mer
Même l'aurore était amère
C'était en l'an quarante-deux
( refrain )
Excuse-moi que je le dise
Dans ce Paris où tu n'es plus
Comme Guillaume l'a voulu
Qu'un nom qui se mélancolise
Que l'avenir du moins n'oublie
Ce qui fut le charme de l'air
Le bonheur d'être et le vin clair
La Seine douce dans son lit
( refrain )
Ce coeur que l'homme avec lui porte
Ne change pas avec le vent
Nous mettrons demain comme avant
Des coquelicots à nos portes
Les mots que nous avons cueillis
Les voici pour celui qui meurt
Passent les gens et tu demeures
O poète de mon pays
( refrain )
LOUIS ARAGON
LES CERISIERS
LES NOMADES
Des chansons moins connues
pour cet hommage particulier
difficiles à choisir tant elles sont belles
et tant leurs mots résonnent !
Bonne semaine à tous
bisous à tous
ève
LES TOURNESOLS
Mon prince noir et famélique
Ma pauvre graine de clodo
Toi qui vécus fantomatique
En peignant tes vieux godillots
Toi qui allais la dalle en pente
Toi qu'on jetait dans le ruisseau
Qui grelottais dans ta soupente
En inventant un art nouveau
T'étais zéro au Top cinquante
T'étais pas branché comme il faut
Avec ta gueule hallucinante
Pour attirer les capitaux
[Refrain] :
Mais dans un coffre climatisé
Au pays du Soleil-Levant
Tes tournesols à l'air penché
Dorment dans leur prison d'argent
Leurs têtes à jamais figées
Ne verront plus les soirs d'errance
Le soleil fauve se coucher
Sur la campagne de Provence
Tu allais ainsi dans la vie
Comme un chien dans un jeu de quilles
La bourgeoisie de pacotille
Te faisait le coup du mépris
Et tu plongeais dans les ténèbres
Et tu noyais dans les bistrots
L'absinthe à tes pensées funèbres
Comme la lame d'un couteau
Tu valais rien au hit-parade
Ni à la une des journaux
Toi qui vécus dans la panade
Sans vendre un seul de tes tableaux
[Refrain]
Dans ta palette frémissante
De soufre pâle et d'infini
Ta peinture comme un défi
Lance une plainte flamboyante
Dans ce monde aux valeurs croulantes
Vincent ma fleur mon bel oiseau
Te voilà donc Eldorado
De la bourgeoisie triomphante
Te voilà star du Top cinquante
Te voilà branché comme il faut
C'est dans ta gueule hallucinante
Qu'ils ont placé leurs capitaux
[Refrain]
MA FRANCE
Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum,
est un écrivain-parolier, musicien -
compositeur et chanteur-interprète français,
né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine)
et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1] en Ardèche.
Dernier de quatre enfants d'une famille modeste
qui s'installe à Versailles en 1935,
il poursuit ses études au Collège Jules Ferry
où il rencontre son ami d'enfance François Chabbey.
Son père est joaillier et sa mère fleuriste.
Durant la guerre, son père, qui est juif,
est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz.
Jean Ferrat a onze ans quand il perd son père,
il est alors caché par des militants communistes.
À quinze ans, il doit donc quitter le lycée pour travailler
afin d'aider financièrement sa famille.
Il commence en même temps des études de chimie
et devient aide-chimiste jusqu'en 1954.
Attiré par la musique et le théâtre,
il entre dans une troupe de comédiens au début des années 1950,
compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz.
Il passe sans grand succès quelques auditions,
fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche,
et, ne se décourageant pas,
décide de se consacrer exclusivement à la musique.
Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonyme Frank Noël,
avant d'opter pour Jean Ferrat
( d'après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat ).
En 1956, il met en musique Les yeux d'Elsa,
poème de Louis Aragon dont il est un admirateur.
sources ouèbe
CARCO
Poème d'Aragon
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis ( refrain )
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
Il avait toujours dans la tête
Le manège d'anciens tourments
De la fenêtre par moment
Parvenaient des bouffées de fête
Où sont les lumières lointaines
Voici fermés les yeux éteints
Ce chant des lilas au matin
De Montmartre à Morte fontaine
( refrain)
Tu meurs sans avoir vu le drame
Carco qui ne sut que chanter
Te souviens-tu de cet été
De Nice où nous nous rencontrâmes
On faisait semblant d'être heureux
Le ciel ressemblait à la mer
Même l'aurore était amère
C'était en l'an quarante-deux
( refrain )
Excuse-moi que je le dise
Dans ce Paris où tu n'es plus
Comme Guillaume l'a voulu
Qu'un nom qui se mélancolise
Que l'avenir du moins n'oublie
Ce qui fut le charme de l'air
Le bonheur d'être et le vin clair
La Seine douce dans son lit
( refrain )
Ce coeur que l'homme avec lui porte
Ne change pas avec le vent
Nous mettrons demain comme avant
Des coquelicots à nos portes
Les mots que nous avons cueillis
Les voici pour celui qui meurt
Passent les gens et tu demeures
O poète de mon pays
( refrain )
LOUIS ARAGON
LES CERISIERS
LES NOMADES
Des chansons moins connues
pour cet hommage particulier
difficiles à choisir tant elles sont belles
et tant leurs mots résonnent !
Bonne semaine à tous
bisous à tous
ève
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